Une visite chez nanou.

Mia avait demandé à Rosalie si elle pouvait se rendre dans la maison de sa grand-mère pour voir si tout allait bien la bas.Elle entra dans le hall et du pousser la porte car une tonne de courrier s'étaient accumulé derrière celle-ci.Elle prit tout et déposa sur la table.


Mia fit rapidement le tour de la maison et tout semblait en ordre. Elle ouvrit les fenêtre arrière pour aérer cette maison.


Y avait beaucoup de lettre a ouvrir. Elle s installa à table et commença à trier les papiers.

Felip était attablé à une terrasse, semblant observer la populace humaine déambuler dans les rues.
Il sentit une vibration dans la poche de sa veste. Il soupira. La technologie. Mais s'il travaillait avec du bétail, il n'avait pas le choix, et pour l'instant, le bétail en question était assez utile.

Il décrocha son téléphone, répondit très brièvement puis raccrocha.
Du mouvement avait été signalé du coté d'une certaine petite maison..

Il laissa quelques pièces pour le verre qu'il n'avait pas touché et se dirigea vers la maison de la grand-mère.

Quelques instants plus tard, il était devant la porte, avec une furieuse impression de déjà-vu.
Après s'être assuré qu'elle était seule, il sonna.

Mia se demandait qui pouvait sonner.


Elle s approcha de la porte et reconnut de suite l odeur.


-Je sais que c est toi Félip! Qu est ce que tu fais ici.


Mia lui parlait à travers la porte.

Felip s'appuya contre le mur, à coté de la porte. Il regardait les parterres de fleurs laissés à l'abandon, les herbes folles qui gagnaient du terrain.

Il devait savoir où la jeune fille en était, si seulement elle avait pris la peine de lire cette lettre. Si elle s'entêtait, il n'avait pas le luxe d'attendre éternellement.
Patient, il l'était, mais même selon ses propres critères, il atteignait sa limite. S'il ne voyait aucune ouverture, il devrait envisager le problème d'une autre manière.
Quitte à laisser se perdre un talent si prometteur.

- Bonjour, Mia. J'imagine que la visite de courtoisie est une excuse trop simple. Mais pourtant, ce n'est pas tout à fait faux.

Il prenait soin de parler à la limite de l'audible, n'ayant jamais apprécié discuté avec une porte.

Mia entrouvrit la porte. Elle voulait savoir qui il voulait éliminer dans sa famille et elle était prête à tous.



-Comment tu sais que je suis ici? C'est pas possible tu es partout!


Mia essayait d être calme.

Toujours appuyé contre le mur, il tourna la tête pour constater que Mia avait entrouvert la porte.
Il eut l'air satisfait, cependant son attitude était différente, il ne respirait pas la suffisance et l'arrogance.
Il ignorait où en était la jeune vampire et il n'aimait pas ça, malgré le plaisir que cette traque pouvait lui procurer.

- Disons que j'ai des priorités, et contrairement à d'autres, tu en fais partie.

Il fit un geste de la main désignant l'intérieur.

- Puis-je?

Mia était nerveuse,très nerveuse. Elle devait ce contrôler pour pas lui sauter dessus.


Elle ouvrit plus grand la porte.


-De toute façon si je te dit non tu entrera quand même.


Mia garda quand même une grande distance entre lui et elle.

Il ne fit aucun commentaire, se contentant d'entrer, des fois qu'elle aurait changé d'avis.
Elle semblait extrêmement nerveuse et sur ses gardes, mais c'était légitime, il était... ce qu'il était, et elle de même. Le que leur dernière rencontre s'était clôturée dans une certaine violence n'aidait pas trop non plus.

Il se mit à faire le tour de la pièce, observant les bibelots, les photos de Mia petites. Il sentait bien que ça n'allait pas lui plaire, mais il avait une sorte de curiosité morbide.

Fixant sans vraiment la voir une photo de Mia avec trois dents de moins, il se décida enfin à parler:

- Je voulais savoir comment tu allais. Depuis la dernière fois.

Il devait savoir, quitte à mettre les pieds dans le plat.

Mia croisa les bras sur sa poitrine.


-Tu t inquiète de mon état âpres notre altercation? Tes fou ou quoi?


Mia voyait ou il voulait en venir mais attendait qu'il crache le morceau.

Il ramassa une boîte d'allumettes décorée d'un montage de pâtes crus peinturlurées, qui trônait fièrement à coté d'un dessin de petite fille.

Il se retourna vers Mia, sa trouvaille toujours en main. Nulle sourire narquois, nulle œillade langoureuse.

- Je pensais que le petit messager ferait son travail et que cela aurait suscité chez toi quelques réflexions.
Il semblerait que non, ou que tu ne souhaites pas les partager avec moi..

Il la regarda, mortellement sérieux.

- Ai-je tort?

Dans ses yeux, quelque chose faisait surface. Une résolution qui voulait s'imposer, une résolution pas forcément à l'avantage de la jeune vampire.

Mia lui fit un sourire.



-Tu veux parler de ta lettre. Je dois dire que tu as une façon d 'écrire qui provoque des interrogations. Tu est très fort.



Mia le fixait du regard.

Si le sourire lui avait fait de l'effet, il ne s'empressait pas de le montrer.
Dans cette histoire, il avait beaucoup à perdre..

- J'ignore si je suis fort. Enumérer des évidences ne me semble pas être si compliqué.

Il posa la boîte d'allumette et resta debout, les bras croisés.

- A moins que je n'ai effectivement touché une corde sensible?

-Je mentirais si je te disait que ta lettre ma laisser de marbre.



Mia passa sa main dans ses cheveux.



-Il est sur que tu as toucher quelques points qui me ronge depuis bien longtemps. Et c'est çà qui m intrigue chez toi. Tu arrive a me comprendre alors que les autres tourne en rond.

- Disons que malgré ce qu'on pourrait croire, nous sommes...

Il hésita sur la manière de formuler. Il ne voulait pas la braquer ou l'effrayer, elle qui semblait d'humeur abordable aujourd'hui.
Mais il avait pris assez de pincettes avec elle.

...dans des situations assez similaires.

Il ne la laissa pas s'offusquer et continua son idée, le plus rationnellement possible.

- Aucun de nous n'a eu l'occasion de tester la manière de vivre de l'autre, et dans notre jeunesse, nous avons besoin de trouver nos marques.
Mais comme je l'ai dit.. ce n'est pas ma situation que je regrette.

Il s'interrompit.

- Tu sais déjà ce que je pense de tout ça. J'aimerais savoir ton avis.

-Pour le moment je doit dire que mon type d alimentation me convient bien. il est vrai que je suis plus attiré par le sang humain mais ce n est pas vital pour moi.



Mia ne voulait pas qu il se ferme. Elle devait savoir. Si ses parents l'apprenaient ils ne lui pardonneraient pas.



Elle s'approcha toujours en fixant son regard. Elle savait de quoi il était capable mais elle n avait rien à perdre.


-Et toi qu est ce que tu peux m apporter de plus que ma famille?

Il la laissa s'approcher à son rythme.
Il appréciait son timide jeu de séduction. Il savait pertinemment qu'elle allait à la pêche aux informations, autant que lui.
Mais si à la fin, il obtenait ce qu'il souhaitait...

- Ce don qui ne semble intéresser personne.. Je peux t'aider à l'exploiter.

Pour la première fois depuis qu'il était arrivé, ses lèvres s'étirèrent en un mince sourire. Ses yeux gardaient pourtant cette lueur étrange.. de prédateur.

-Et comment?


Mia voyait le sourire sue le visage de Félip . Elle étais bien partie.



Elle s installa en califourchon sur une chaise ,elle mit son menton sur ses bras et ne lâchait pas son regard.



-Il va te servir a quoi mon don?

Il ne se démonta pas, se demandant jusqu'où la petite intrigante allait se compromettre pour savoir ce qu'il cherchait.

- Actuellement, il est quasiment à l'état brut. En l'état.. il ne me servirait pas à grand chose, non.

Il se décolla de l'armoire contre laquelle il était appuyé, enfin. Il s'approcha de la jeune vampire, se pencha pour approcher son visage du sien, ses lèvres à quelques centimètres des siennes.. et écarta délicatement la mèche de cheveux qui barrait le visage de Mia, avant de se reculer de quelques pas.

- Mais tu as raison, il serait une belle opportunité pour moi, si tu acceptais mon aide.

Il la contempla longuement.

Si le coeur de Mia avait encore battu,il aurait explosé tellement elle avait été stressé quand il avait approché. Il était si près.


Mia se doutait qu il lâcherait pas le morceau si vite.


Elle sentait son regard pesant sur elle.


-Pour le moment je cherche des réponses à mes questions et j ai du mal à les avoir. Que ce soit avec toi ou ma famille.Alors je suis prète à tout pour mieux me connaitre et mieux exploiter mon don.

- A tout?

Felip sentit sa gorge se serrer. S'il plissait les yeux, il aurait presque pu voir la jeune vampire comme une jeune humaine. S'il faisait abstraction de ses yeux. Et de cette aura qui irradiait de tout vampire.
Elle lui mettait l'eau à la bouche, il ne pouvait pas le nier. Joindre l'utile à l'agréable, n'est-ce pas.

Mais loin de se laisser emporter par sa fougue, il décida de laisser Mia cogiter à ce qu'elle venait de s'engager à faire. Tout son bon vouloir, à lui. Pure folie. Il allait adorer le visage décomposé de ses proches, s'ils venaient à l'apprendre.

Il glissa ses doigts le long des bras nus de la jeune vampire et une fois encore, approcha son visage du sien, mais cette fois, ses lèvres vinrent frôler l'oreille de Mia.

- Ce qui est dit, est dit, jeune Mia. Tu auras des réponses, n'en doute pas.

Lentement, ses lèvres se déplacèrent du lobe de l'oreille jusqu'au creux de la gorge et se figèrent là où aurait dû pulser la carotide de la jeune vampire.

Mia ne bougeait pas. Elle avait même arrêté de respirer.


Elle voulait savoir qui il voulait tuer mais elle ne le laisserait pas faire tout ce qu 'il désirait.



-Je serais toi j éviterai! Je me contrôle pas encore très bien.

Il laissa un instant encore ses lèvres posés contre la gorge de Mia. Il pouvait sentir toute la tension qui s'était accumulée en elle et admirait presque son sang froid.
Il allait adorer la pousser dans ses retranchements, toujours plus loin.

Il finit par se redresser, libérant la jeune de la prison de ses bras.

- Je t'attendrai à Port Angeles pour ta première leçon. Promène toi dans ses charmantes ruelles, et je te trouverai.

Il jeta un dernier regard sur la pièce puis s'en alla, laissant Mia seule.

Mia se détendit,il était parti ce sale type. Il avait osé la toucher.



Elle frappa la table et la fissura. Elle avait du se contenir comme une folle pour pas le zigouiller.


Mia referma la maison et partit en direction du cottage.